Grève le 21 novembre au CHGR (hôpital spécialisé en psychiatrie) de Rennes
Questions à Alexandra déléguée Cgt
Peux-tu nous rappeler comment a démarré le mouvement de grève au CHGR ?
La situation des effectifs et de la disponibilité des lits sur l’établissement est catastrophique. On a alerté à de nombreuses reprises la direction pour des situations inadmissibles. On se heurte à un mur. Le syndicat SUD a commencé un mouvement il y a une quinzaine de jours. La Cgt a appelé à la grève aujourd’hui pour que le pool de remplacement obtenu pour la fin de l’année soit maintenu en permanence sur l’établissement (on a obtenu tout récemment qu’il soit augmenté). On exige également l’ouverture d’une unité de 20 lits d’hospitalisation avec les effectifs, pour pallier les conditions inadmissibles dans lesquelles les patients sont accueillis. Ils attendent parfois des heures pour avoir un lit ou sont envoyés dans d’autres structures. Les capacités d’accueil du CHGR ne répondent plus aux besoins de la population qui ne cesse de s’accroître sur le département. On veut une vraie politique de stagiairisation de nos collègues contractuels, qui restent contractuels de nombreuses années avec une précarisation des contrats (interruptions de contrats).
Peux-tu nous dire quelle forme a pris ce mouvement ?
Le syndicat Sud tient une permanence à l’entrée de l’hôpital depuis une quinzaine de jours. La Cgt s’est jointe aujourd’hui sur une grève avec une forte mobilisation de tous les secteurs, soignants, administratifs, ouvriers ainsi que pas mal de cadres. Il y a des médecins et internes en grève aujourd’hui également. Une participation d’environ 200 agents à l’AG aujourd’hui et 500 agents en grève (30%).
On a proposé d’aller à la Direction après l’AG et nous avons un rendez-vous à l’ARS (agence régionale de l’hospitalisation) cet après-midi pour que les revendications aboutissent. On demande le déblocage du gel prudentiel de 500 000 euros.
A l’issue de cette assemblée générale appelée par Sud et la Cgt, comment tu vois la poursuite de ce mouvement ?
Je pense que la mobilisation d’aujourd’hui nous renforce et nous donne de nouvelles perspectives de mobilisation. Nous allons voir après les initiatives d’aujourd’hui (aller voir la direction et l’ARS) comment nous allons poursuivre.
A titre personnel, que penses-tu de l’appel « unité pour chasser le gouvernement Macron Philippe » et la conférence de délégués des signataires de cet appel qui se réunira le 2 décembre ?
Je pense qu’il faut une démarche internationale et je ne suis pas forcément très optimiste sur la réussite de cet objectif à court terme, mais oui cela me paraît intéressant.
Dernière minute : grève appelée le 28 novembre par les syndicats Cgt et Sud