Mercredi 27 mars 70 ouvriers (sur 82 pour un total de 104 CDI cadres inclus) et deux administratifs ont débrayé à l’appel du syndicat CGT.
Il s’agissait de réclamer la prime dite Macron de 200 euros par salarié(e) dont le syndicat avait fait la demande dès le mois de décembre. La demande apparaissait d’autant plus légitime que cette prime avait été obtenue dans d’autres usines du groupe SFPI, qui compte un millier de salariés, à la suite de débrayages.
La demande du syndicat CGT s’est heurtée à un chantage de la direction qui a conditionné l’octroi de la prime au renoncement des élus du Comité d’établissement aux expertises prévues par la loi. La direction voulait en fait financer la prime par les honoraires des expertises qu’elle aurait tout juste abondé !!!!!
Pour être complet il faut préciser que la prime aurait été à valoir sur les augmentations en discussion dans le cadre de la négociation salariale annuelle qui vient de commencer….
La direction a donc cherché à opposer les salariés aux élus et en particulier au syndicat CGT malheureusement avec l’aide du syndicat CFDT qui a relayé le chantage patronal.
La participation massive, y compris un délégué CFDT, est la meilleure réponse à ce chantage. Elle illustre le mécontentement des ouvriers contre une politique de bas salaires, d’évolution de carrière quasi inexistante mais aussi contre la modulation du temps de travail.
Le syndicat CGT a profité du débrayage pour faire circuler un questionnaire revendicatif. Le dépouillement des réponses servira au cahier de revendications qui sera déposé à l’occasion des négociations salariales qui commencent le 11 avril. A suivre.
Article rédigé suite à une discussion avec Pierrick CHEVALIER et Mickaël CHILOU, délégués CGT Franciaflex Le Rheu