(photos jointes) – Validée
Le jeudi 17 décembre 2020, 70% des agents présents de l’usine marémotrice de la Rance, soutenus par des collègues d’ENEDIS Saint-Malo, étaient en grève dans l’unité avec leurs syndicats CGT et CFE-CGC/Unsa, contre le plan “Hercule” de démantèlement d’ EDF (Voir la TT N° 267, 2 décembre 2020). Cette action répondait à un appel national à la mobilisation (Communiqué CGT, CFE/CGC, FO, CFDT du 16 décembre) “pour dire non aux projets destructeurs du service public de l’énergie”, qui proclame que “le secteur énergétique est en danger”’ et qui réclame “un débat politique démocratique”, alors que Macron pourrait passer en force “par voie d’ordonnances”.
Le délégué CGT nous explique:
* Nous nous réclamons des nationalisations de 1946. Nous diffusons l’appel de Marcel Paul pour un service public unifié contre les industriels capitalistes et les banques. Pour la CGT, avec le projet de démantèlement Hercule, 74 ans après, cet appel pour la création d’EDF/GDF est plus que jamais d’actualité.
* Depuis 1966, l’usine marémotrice de la Rance produit une énergie renouvelable et régulière, au rythme des marées, de 240 MWatt, c.a.d l’équivalent des besoins électriques de la ville de Rennes. Si cette usine passe au privé rien n‘assure que la concession sera renouvelée, ce qui réduirait la production d’énergie en Bretagne.
* Nous refusons que notre outil de travail passe au privé. Notre affiche unitaire explique qu’EDF ne doit pas être privatisée comme l’ont été les autoroutes du pays devenues des “machines à cash” des opérateurs privés tels Vinci ou Eiffage.
* L’avenir d’EDF pourrait se jouer par une ordonnance Macron !… Nous ne l’acceptons pas. Nous sommes en grève à 52% chez EDF “hydro”.
* Nous nous réunirons en AG intersyndicale cet après-midi pour décider de la suite du mouvement.
Un retraité venu soutenir ses collègues complète l’interview : Notre statut a déjà été affaibli, mais là, le projet Hercule menace tous nos acquis statutaires, en particulier notre mutuelle solidaire est menacée. Agents actifs et retraités, nous sommes tous concernés.
Jean-luc Sicre