Débrayage des salariés de Scalian

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Une centaine de salariés de cette société de services informatiques ont exceptionnellement cessé le travail, ce mardi 12 décembre 2023. Entre 11 h et 12 h, ils ont répondu à l’appel de l’intersyndicale autour des négociations salariales.

Une vingtaine de salariés de Scalian étaient présents, dès 11 h, ce mardi 12 décembre 2023, à l’appel de l’intersyndicale.
Une vingtaine de salariés de Scalian étaient présents, dès 11 h, ce mardi 12 décembre 2023, à l’appel de l’intersyndicale. | OUEST-FRANCE

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« En 35 ans d’existence, c’est la première fois qu’il y a un mouvement de débrayage chez Scalian », martèle l’un des représentants de l’intersyndical. Ce mardi 12 décembre 2023, une vingtaine de salariés de cette société de services informatiques étaient réunis sur le parking de l’entreprise : « Mais ce sont près d’une centaine de personnes qui ont décidé de débrayer, entre 11 h et 12 h, sur l’ensemble de nos agences en France. Même si nous n’avons pas les chiffres à Paris, Toulouse, Marseille, nous savons qu’ils sont aussi mobilisés. » D’ailleurs, certains réagissent en direct, via visioconférence, à la harangue du délégué syndical.

Scalian, c’est 6 000 salariés dans le monde, dont 2 800 en France, « et 250 à Rennes ».

Échec des négociations salariales

Autre première : les quatre syndicats de salariés se sont réunis en intersyndicale, pour mettre en échec les négociations salariales annuelles : « Nous demandions une augmentation générale de 100 € et une Prime de partage de la valeur (PPV) entre 1 000 et 2 000 €. »

Des demandes totalement justifiées pour l’intersyndicale. Outre un chiffre d’affaires en croissance de 25 % l’année dernière, « une enveloppe de 1,2 million d’euros a été prévue par l’ancien actionnaire, Cobepa, lors de la vente cet été, à Wendel, une entreprise du Cac 40 ».

L’intersyndicale ne comprend pas que Scalian « ne mette pas un euro supplémentaire pour revaloriser cette enveloppe. Les quelques mesures autour de l’achat de vingt vélos électriques et du télétravail ne sont pas suffisantes ».

Même si elle comprend les inquiétudes de ses salariés, la direction justifie ce refus d’augmentation générale, par le fait que « ce n’est pas une pratique usuelle de l’entreprise ». Et de préciser : « Nous prévoyons des augmentations individuelles de 3 à 4 %, en moyenne. Et nous allons verser exceptionnellement une PPV en décembre. Notre enveloppe de participation a aussi doublé, cette année. »

Intersyndicale et direction vont reprendre les discussions lors d’un Comité social et économique (CSE), jusqu’à ce jeudi 14 décembre 2023.


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