Inquiétant, ce rapport scientifique de la revue médicale The Lancet (15 novembre) qui affirme que dans l’hypothèse d’un réchauffement planétaire de deux degrés Celsius d’ici à la fin du siècle, les décès annuels liés à la chaleur devraient augmenter de 370 % d’ici à 2050
Et pour cause, dit le rapport : des sécheresses plus fréquentes menaceront de famine des millions d’êtres humains. Les maladies infectieuses propagées par les moustiques s’étendront. Et les systèmes de santé – déjà en ruine – ne pourront pas faire face. C’est un fait scientifique reconnu : pour lutter contre le réchauffement climatique, il faudrait réduire drastiquement l’émission de gaz à effet de serre. Or 71 % des gaz en question sont produits par 100 multinationales, dont Exxon Mobil, Total, Shell, BP, etc. Mais aucun gouvernement capitaliste n’a évidemment l’intention de décréter la moindre mesure qui entraverait leurs gigantesques profits. Quant aux mesures immédiates qu’il faudrait prendre pour permettre à l’humanité de s’adapter (chose parfaitement envisageable grâce aux technologies modernes), elles se heurtent au même obstacle. Pour les financer, aucun gouvernement n’est prêt à mobiliser les sommes nécessaires. Car il faudrait pour cela réduire les sommes consacrées aux « aides aux entreprises » et aux budgets militaires. Décidément, le climatologue Jean Jouzel avait bien raison d’affirmer, fin août 2023, que « le capitalisme est incompatible avec la lutte contre le réchauffement climatique ».
J. A.