Le SNU, c’est deux semaines de cours remplacés par un « séjour de cohésion » pour les lycéens de seconde.
Au menu : chaque jour, « lever des couleurs, rituel républicain pendant lequel on lève le drapeau français et on chante l’hymne national, La Marseillaise » ; une journée entière animée par des militaires,
« consacrée à la découverte du monde de la défense et des armées » ; à la fin du séjour, une invitation très insistante à s’engager dans l’armée.
Depuis des mois, le gouvernement cherche à généraliser le SNU.
C’est l’objectif du décret et de l’arrêté publiés le 29 novembre. Deux textes qui rendent obligatoire une
« séquence d’observation en milieu professionnel » de deux semaines en juin pour les élèves de seconde et qui aboutissent, de fait, à imposer le SNU à une grande majorité de lycéens.
En effet, en ouvrant la possibilité de remplacer la « séquence d’observation » par le SNU, le gouvernement va en faire la seule voie possible pour les lycéens qui ne trouveront pas de stage en
entreprise.
Le gouvernement veut mettre en place un dispositif généralisé de bourrage de crâne des lycéens, notamment des enfants des classes populaires.
Le seul choix possible pour eux serait entre l’exploitation et l’armée. Les patrons pourraient ainsi disposer d’une main-d’œuvre gratuite et l’armée renforcer ses rangs pour préparer la guerre et son cortège d’atrocités.
Ce n’est pas un hasard si, dans le même temps, le gouvernement consacre 413 milliards d’euros à la Loi de programmation militaire, privant ainsi les hôpitaux et les écoles des moyens dont ils ont tant besoin.
Non, la place des jeunes n’est pas dans les casernes mais à l’école !
Oui, l’argent doit être utilisé pour l’école et pas pour la guerre !
Il y a urgence, comme y invite l’appel de 203 enseignants, à ce que se réalise l’unité des enseignants, lycéens, parents, avec les organisations syndicales, afin d’organiser la mobilisation pour l’abrogation des textes instaurant la généralisation du SNU.