Notre commentaire : Une opération de relogement de 138 exilés est en cours par la préfecture. Elle ne concerne pas la totalité des exilés, au nombre de 217 selon les associations. Aucune garantie n’a été donnée que ce relogement partiel se ferait sans tracas adminitratif , ni expulsion. Rappelons que ces migrants fuient les guerres, la famine ou le dérèglement climatique ; Remarquons également que la ville de Rennes a prêté son concours à cette opération en déposant un recours au tribunal en lieu et place de la réquisition de logements vides qui s’imposait.
L’article de FR3B figure ci-dessous.
Migrants. L’opération de “mise à l’abri” est en cours aux Gayeulles
Depuis tôt ce matin, une opération de “mise à l’abri” est en cours au campement des Gayeulles, qui abrite 138 exilés selon la préfecture, 217 selon les associations, dont 57 enfants. La police est sur place, ainsi que la protection civile.
Saisi par la ville, le tribunal administratif de Rennes a décidé mardi 12 septembre de procéder à l’évacuation du camp de personnes exilées, installées dans le parc des Gayeulles. Ces sans-papiers et sans abri ont jusqu’au vendredi 15 septembre pour quitter les lieux.
D’ici là, une “opération de proposition de solutions de mise à l’abri”, selon les mots de la Préfecture est en cours depuis l’aube ce mercredi 13 septembre, à l’initiative du Préfet, Philippe Gustin.
Et après ?
Selon Elise Dabouis, directrice de cabinet du Préfet d’Ille-et-Vilaine, “il y a un travail collégial considérable qui a été mené depuis le 21 août. Nous avons rencontré 138 personnes aux Gayeulles et analysé les situations individuelles. L’Etat se donne vraiment les moyens de trouver des solutions adaptées. Et donc, sans attendre, de manière complètement proactive, le Préfet a décidé d’une opération de mise à l’abri des personnes migrantes sur la base des différentes solutions que nous avons identifiées. Nous avons des traducteurs pour pouvoir être dans un dialogue ouvert”, déclare-t-elle.
Quid des personnes non recensées
“Et pour les personnes non recensées sur le campement, nous avons déclenché en Préfecture un COD (Centre opérationnel départemental) qui, de manière déportée, regarde les situations que nous ne connaissions pas et essaie de voir au plus vite ce que nous pouvons faire pour ces personnes”, ajoute la directrice de cabinet du Préfet.
Il y a eu des efforts de faits sur le nombre de places d’hébergement, mais pas forcément sur des solutions pérennes, alors que c’est ça la clé de l’insertion. Les flux pourraient être régulés s’il y avait des propositions d’hébergement longue durée. Il faut trouver un système de stabilisation pour arrêter ces rotations dans les hébergements d’urgence, parce que nous craignons des remises à la rue assez rapides.
Ludivine ColasCoordinatrice nationale d’Utopia 56
“Eteindre le feu médiatique”
Du côté des associations, Ludivine Colas, la coordinatrice nationale d’Utopia 56 évoque “une opération de mise à l’abri pour éteindre le feu médiatique”, même si elle reconnaît qu’ “il y a eu des efforts de faits sur le nombre de places d’hébergement, mais pas forcément sur des solutions pérennes, alors que c’est ça la clé de l’insertion. Les flux pourraient être régulés s’il y avait des propositions d’hébergement longue durée. Il faut trouver un système de stabilisation pour arrêter ces rotations dans les hébergements d’urgence, parce que nous craignons des remises à la rue assez rapides”.
2439 places d’hébergement d’urgence en Bretagne
Au 31 août, la Bretagne 2439 places d’hébergement d’urgence pour les personnes en grande précarité, dont 1017 places en Ille-et-Vilaine. A cela s’ajoutent 917 nuitées d’hôtel recensées en Bretagne, dont 688 en Ille-et-Vilaine. Des chiffres qui ne prennent pas en compte l’hébergement des demandeurs d’asile.