Chaque jour, la liste des services d’urgences « en crise » s’allonge.
Cent trente services d’urgences (environ un sur six) seraient déjà contraints, aujourd’hui, à une fermeture partielle ou totale. Combien cet été ?
Des médecins urgentistes alertent :
• « Il va y avoir des morts. Toutes les études montrent que plus les urgences sont embouteillées, plus on augmente la mortalité. On s’attend à avoir plus de 30 % de lits fermés pendant
les vacances » (Frédéric Adnet, chef du service des urgences de l’hôpital Avicenne,
en Seine-Saint-Denis).
• « Les urgences sont un symptôme de l’effondrement de l’hôpital public » (Matthieu Lacroix, médecin urgentiste à Orléans, dans le Loiret).
Mêmes les patrons des hôpitaux
(qui ont une certaine responsabilité dans cette situation)
tirent la sonnette d’alarme :
• « Le pire est à craindre pour cet été »
(Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France).
• « La situation est très sévère. Ce que disent les équipes dans les hôpitaux n’est pas surjoué » (Martin Hirsh, directeur général de l’AP-HP).
De toutes parts, on nous met en garde contre la catastrophe annoncée. Pourtant l’empêcher serait possible, l’empêcher est possible, mais cela exige de prendre les décisions qui s’imposent et qui passent par la rupture avec le système actuel, c’est-à-dire :
• L’embauche massive et immédiate de dizaines de milliers de personnels, avec un salaire attractif.
• La réouverture de tous les lits et services fermés permettant un véritable accès aux soins pour tous.