Lu dans Ouest – France du 12/11/2023
Guerre Israël-Hamas : 1 500 personnes marchent à Rennes « pour la Palestine »
Le nombre de manifestants grossit, samedi après samedi. Rassemblées place de-Gaulle, à Rennes (Ille-et-Vilaine), 1 500 personnes ont appelé au « cessez-le-feu immédiat », en défilant dans les rues de la ville.
Ils étaient deux fois plus nombreux, ce samedi 11 novembre 2023, à manifester « en soutien au peuple de Palestine, sous les bombes » depuis le 8 octobre, date des premiers bombardements israéliens sur la bande de Gaza, après les attaques du Hamas, menées la veille, en Israël. Le comité rennais de l’association France Palestine Solidarité (AFPS) a compté 1 500 participants, réunis, samedi 11 novembre, à 15 h, au départ de la place de-Gaulle, à Rennes (Ille-et-Vilaine), avant de prendre la direction de l’avenue Janvier et des quais. La semaine précédente, 700 personnes s’étaient rassemblées avant de défiler.
Au lendemain de l’expulsion de la militante palestinienne Mariam Abou Daqqa, membre d’une organisation qualifiée de terroriste par l’Union européenne, les manifestants du 11 novembre ont dénoncé une « arrestation violente ». Ils sont descendus dans la rue pour demander « un cessez-le-feu immédiat ».
« Une vie vaut une vie »
Dans son discours, le président de l’AFPS Rennes, Hamid Ech-Chekhchakhi, a rappelé : « On sera toujours là pour dire « Non au droit de la force », mais on dira toujours « Oui à la force du droit ». » Et puis : « Une vie vaut une vie. La mort d’un seul homme, d’une seule femme, d’un seul enfant, c’est un mort de trop. »
Dans les rangs, plusieurs pancartes et banderoles, appellent à la paix et à la fin de la barbarie. Des images aussi du prisonnier politique Marwan Barghouti, arrêté à Ramallah le 15 avril 2002, et détenu dans une prison israélienne de haute sécurité. Il incarne, pour la population palestinienne, la résistance à l’occupation israélienne.
Un 11-Novembre « pour la paix »
Dans le cortège, des enfants marchent aux côtés de leurs parents, des syndicats aux côtés de quelques partis politiques d’extrême gauche. Les slogans empruntent parfois au vocabulaire guerrier, ce qui insupporte un autre mouvement : le syndicat Force ouvrière, dédié à la défense des droits et des intérêts des travailleurs, est mobilisé chaque 11-Novembre, « pour la paix ».
« Là où nous sommes d’accord, c’est que toutes les vies se valent. Mais nous n’avons pas une émotion sélective, précise Fabrice Lerestif, secrétaire départemental FO d’Ille-et-Vilaine. Nous ajoutons la libération des otages aux revendications. » Les quelques syndiqués se sont également regroupés place de-Gaulle, après avoir appris l’interdiction, par arrêté préfectoral, des rassemblements place de la République. Mais ils n’ont pas pris part au défilé.