L’un affecte des postures de voyou, l’autre fait figure de premier de la classe. Mais Darmanin comme Attal sont des prédateurs.
Au service de Macron, ils s’attaquent aux libertés et à la démocratie pour l’un, à l’école pour l’autre. Les annonces faites par Attal ce 5 décembre visent (nous y reviendrons dans nos prochains numéros) à briser le cadre national des diplômes et des programmes. Les enfants de pauvres auraient désormais accès à un enseignement appauvri ; les autres, éventuellement, bénéficieraient de programmes plus fournis…
L’école ? Un drame s’y déroule en ce moment même. Des centaines de milliers d’élèves en situation de handicap ne bénéficient pas des soins, des structures, des personnels spécialisés dont ils ont besoin. Situation intenable pour ces enfants privés des moyens de progresser en dépit de leur handicap. Situation intolérable pour leurs enseignants souvent empêchés de mener à bien leur mission. Situation insupportable pour les familles.
La colère monte. Dans nombre de villes, parents et enseignants se réunissent, souvent avec leurs organisations, et engagent l’action commune pour aller chercher les moyens qui font défaut.
Et sur le plan national ?
Une organisation syndicale réunit une conférence de délégués qui se conclut, sur la base de revendications concrètes de défense des intérêts des enfants et des enseignants, par un appel à une manifestation nationale le 25 janvier. Dès lors se pose la question de l’unité. « L’unité doit se faire sur notre plate-forme et sur notre initiative à la date décidée », répondent en substance ses dirigeants.
Telle autre fédération syndicale, majoritaire, était jusque-là en retrait sur cette question. Poussés par leurs adhérents à agir, certains de ses responsables condamnent l’initiative prise par l’autre fédération et évoquent un possible appel à la grève… avant le 25 janvier pour lui damer le pion.
C’est le schéma de la division.
Des centaines de milliers d’enfants sont sans solution adaptée à leur situation et leurs familles doublement bouleversées par le drame du handicap et l’absence de prise en charge adaptée. Qui osera prétendre que l’unité n’est pas possible ? Elle est possible en bas dans les écoles, dans les localités. Elle ne le serait pas au sommet ?
Unité ou division ? De la réponse à cette question dépend la capacité des travailleurs à agir avec efficacité sur leurs revendications. De la réponse à cette question dépend la capacité des travailleurs à faire reculer le gouvernement de prédateurs des Macron, Darmanin et autre Attal.
Comment répondre à cette exigence vitale de l’unité ? Comment forger à tous les niveaux les liens qui permettent aux travailleurs et aux militants de toutes tendances de se rassembler ? Comment combattre et défaire ce gouvernement de prédateurs et de guerre qui menace tous les acquis de la démocratie, du progrès social et de la civilisation humaine ?
Ces questions seront au centre de la discussion du congrès extraordinaire du Parti ouvrier indépendant démocratique, invité, le 9 décembre prochain, à se proclamer Parti des travailleurs.