Interview de Patrick secrétaire du syndicat Cgt de Redon, par le Parti des Travailleurs.
1) Peux-tu nous dire comment s’est construite l’unité pour la défense de l’hôpital de Redon, quelles sont les revendications essentielles (services indispensables, nombre de lits dans le futur hôpital)?
Bonjour Laurent et à vous, l’unité autour du projet nouvel hôpital (ce n’est qu’un seul bâtiment MCO qui serait construit car le bâtiment actuel construit dans les années 70 n’est plus aux normes, ni de confort sans douche dans les chambres, ni de sécurité incendie et notre obligation d’avoir une équipe incendie 24h/24h de 3 personnes et qui coût 800 000€ par an, ni aux normes environnementale dont le surcoût est estimé à 2 millions d’euros par an), c’est fait suite à des projets qui n’ont pas aboutis. C’est notre ancien député Mr J.R. Marsac qui en ait à l’initiative. Notre syndicat l’a tout de suite rejoint, suivi par la Cfdt puis par diverses associations d’usagers. Les parlementaires et élus nous ont rejoint ensuite. Après l’élection de Mathilde Hignet députée de LFI, il est devenu naturel qu’elle prenne la main sur ce groupe hétéroclite regroupant divers opinions politiques d’audiences différentes. A ce jour le comité d’appui regroupe environ 80 personnes : 6 sénateurs, 3 députés (1 des chaque circonscription autour de Redon, du 35, du 56 et du 44), des élus locaux des 70 communes qui sont concernées par le CHI Redon Carentoir, des usagés, des citoyens et bien sûr les représentants du personnel de CHIRC.
La revendication essentielle est d’avoir un hôpital neuf construit en fonction du projet médial mais aussi par rapport aux besoins réels de la population et non par rapport à quelques enveloppes budgétaire !
Ce projet doit être construit sans réduction de lits, de surfaces (minimum 22 000M2), de services… comme demandé par les audits fait en 2019 (bâtimentaire et médico-économique).
Les premières estimations du coût serait de 107 millions d’euros à ce jour. Cette estimation n’a pas été du goût de l’ARS Bretagne et a donc diligentée une étude du CNIS (comité national d’investissement en santé qui émane du ministère e la santé) Ce comité a rendu dernièrement son pré-rapport qui modifie l’ensemble des études et recherches qui ont été faites et financées ultérieurement. Il projet la construction d’un bâtiment d’hébergement MCO d’environ 6 000M2 sur un des parkings existant (tout en supprimant 70 à 80 places) et en installant une passerelle pour se relier au bâtiment existant pour un coût de 40 millions d’euros soit une économie de 67 millions d’euros…
L’ensemble des acteurs sont contre ce projet pour diverses raisons, parkings supprimés, fermeture de lits (10 en chirurgie, 5 en maternité après déjà en avoir supprimé 5 autres il y a peu, 10 en psychiatrie…) Le seul avantage de ce projet est le maintien des services de cuisine, stérilisation, pharmacie mais sans budget de rénovation.
2) Quelles sont les prochaines échéances (l’article de Ouest-France parle du 23 mars) et comment tu vois la suite ?
Les suite de cette mobilisation sont l’envoi de plusieurs centaine de cartes à la ministre du travail, de la santé et des solidarités dans un premier temps, puis il va être organisé dans groupe de communes (qui dépendent du CHIRC) des réunions d’informations sur la situation actuelle pour aller vers la mobilisation du 23 mars (il a été demandé que chaque participant au rassemblement du 27 janvier 2024 ramène 10 personnes en plus le 23 mars 2024).
Au printemps il y a un projet de ville morte pendant quelques heures mais cette proposition ne fait pas l’unanimité au sein des élus sous prétexte que les commerçants souffrent!
3) As-tu des remarques particulières sur la colère et la détermination des salariés, usagers devant la politique de santé et hospitalière du gouvernement ?
Après avoir utilisé 5 ministres de la santé, Macron a décidé avec son 1er ministre de se passer de ministre de la santé de plein exercice et n’est pas en faisant une annonce de débloquer 26 milliards d’euros sur 5 ans (soit 6 milliards par an) qu’ils vont sauver l’hôpital tant il est malade de sous-investissement !
Dans la mobilisation de samedi, il y avait des membres du personnel mais pas autant que nous l’aurions souhaité, mais il est à remarquer l’absence des 5 directeurs et des cadres supérieurs ce qui montre le peu d’intérêt pour le devenir de notre établissement !
Et pourtant c’est un directeur qui va signer pour le projet qu’il aura choisi mais il n’y a très peu de chance de le ou la voir sur un brancard ou dans un lit d’hospitalisation !!!
Il y avait très peu de médecin que ce soit de ville ou du CHIRC !