“Nous publions le communiqué rédigé par le secrétaire du syndicat CGT de l’usine standard cooper de la Barre Thomas (BT). L’usine a employé jusqu’à 2500 ouvriers, d’abord appartenant à Citroën puis PSA, elle à été vendu au groupe italien Gomma, qui a délocalisé une partie de la production en Pologne, puis au fond d’investissement Silver Point puis à Standard Cooper et aujourd’hui au groupe Continental qui s’est fait remarquer par la fermeture il y a quelques années de son site de Compiègne. A chaque cession ce sont des centaines d’emplois qui ont été liquidés, et à chaque fois les contrats de travail sont revus à la baisse. Cela a été rendu possible par la politique des gouvernements qui se sont succédés et la complicité de la municipalité de Rennes. Le démantèlement/démolition de l’usine se fait dans le cadre d’un programme immobilier conduit par le groupe Lamotte avec la participation de la caisse des dépôts et consignations. Comment en finir avec cette politique, quel programme pour un Parti Ouvrier pour défendre les emplois, c’est l’ordre du jour le plus brûlant.”
Vente de l’usine
Le Président américain de Cooper Standard a annoncé, à l’AFP, la vente de la Barre Thomas (BT) à Continental. Nous pouvons nous offusquer de la manière dont cela a été fait. Les salariés de l’entreprise aurait dû avoir la primeur de l’information. Ceci est un délit d’entrave aux prérogatives du Comité d’Entreprise.
Nous pensons que La Direction américaine a voulu faire un coup boursier. L’action a perdu 23 % le vendredi 02 novembre. Qui a vendu en masse vendredi et qui va racheter lundi ? L’avidité n’a rien à faire avec le droit ni la morale.
Les conséquences d’une vente d’un site sont souvent douloureuses pour les salariés. La CGT pense que cette décision peut avoir des conséquences existentielles pour la BT.
Les constructeurs automobiles exigent que les sous-traitants soient dans des pays à bas-couts. L’Ille- et-Vilaine a perdu pas loin de 20 000 emplois dans le secteur de la construction automobile depuis 10 ans, pas loin de la moitié des demandeurs d’emploi en classe A dans ce département. Pendant ce temps, ce secteur a perçu des crédits d’impôts considérables. Pour Cooper Standard France c’est 5 millions d’euros par an. Cet argent est utilisé pour délocaliser l’activité. L’Etat, qui a été actionnaire de PSA a participé à cette déflagration. PSA vous dira qu’ils ont eu raison car leurs résultats sont excellents.
La casse sociale, elle, n’est pas chiffrée. Il a été dépensé des fortunes pour venir en aide aux salariés (indemnisations chômage, reclassements, formations). Il serait normal que les donneurs d’ordre soutiennent ces salariés qu’ils ont mis en grande difficulté.
La BT c’est 450 salariés dont 150 en production. Le seul avenir que nous voyons pour notre entreprise serait dans la RetD (recherche et développement) avec un nombre très réduit de salariés.
Alain LE BRAS
Secrétaire du syndicat CGT de la BT