Les « néomalthusiens »
Le journal anglais The Guardian félicite le prince Henry qui recommande de diminuer le nombre d’enfants. « Un enfant de moins, écrit ce quotidien prétendument pro-travailliste, permet de réduire les émissions de CO2 de 58,6 tonnes, c’est 25 fois plus que tout autre mesure écologique ».
Les gens qui veulent diminuer la population mondiale, sous un masque pseudo écologique comme Henry ou le député écolo ancien ministre Cochet ou non, sont les ennemis de la classe ouvrière. Marx l’a démontré en polémiquant contre le prêtre et théoricien bourgeois Malthus (1766-1834). Malthus considère les travailleurs comme des poids pour la société et veut en diminuer violemment le nombre.
Nos néo malthusiens d’aujourd’hui, têtes pensantes du mouvement « décroissant » mesurent, mesurent l’impasse du capitalisme et veulent s’en sortir par la diminution de la population mondiale. Mais ils ne voient pas ou prétendent ne pas voir que la bourgeoisie parasite la société et l’empêche de résoudre tous ses problèmes, notamment le problème écologique. Ce n’est pas la taille de classe ouvrière qui n’est pas compatible avec les besoins de la société, c’est l’existence de la bourgeoisie parasitaire qui n’est plus acceptable.
Sans le savoir le prince Henry illustre donc une phrase du Manifeste du Parti Communiste (Marx et Engels 1847) : « La classe dominante s’avère désormais incapable de régner, parce qu’elle est incapable d’assurer l’existence de son esclave au sein de son esclavage, parce qu’elle est contrainte de le laisser déchoir dans une situation où elle doit le nourrir, au lieu d’être nourrie par lui. La société ne peut plus vivre sous cette domination, c’est dire que l’existence de la bourgeoisie n’est plus compatible avec les besoins de la société ».
Faut-il faire moins d’enfants pour sauver la Planète ? Courrier International 22/8/2019, reprise de The Guardian 31/7/2019
Marx, Engels, Critique de Malthus, textes réunis par les éditions Maspero 1978
Yves Cochet : pour sauver la planète, il faut « limiter nos naissances » Ouest-France 7/1/2019
Manque d’eau
Le manque d’eau est un des défis terribles de l’humanité dominée par l’impérialisme. Deux tiers de la population mondiale sont confrontés à des pénuries d’eau, essentiellement en Afrique et en Asie. Deux milliards d’humains n’ont pas accès à l’eau. Mais, cela ne concerne pas tout le monde dans les mêmes proportions : l’eau coûte plus cher aux pauvres. Selon l’Unesco, ce sont les habitants des bidonvilles, notamment en Afrique, qui payent l’eau le plus cher. Ils consacrent jusqu’à 30 % de leur salaire à l’eau en bidons.
L’eau coûte plus cher aux pauvres. Courrier International 22/8/2019
Dehors Bolsonaro
● Le Monde 24/8/2019 Brésil : « Pour Jair Bolsonaro, combattre le défrichement va à l’encontre de l’intérêt national,dénonce Marcio Astrini, chargé des politiques publiques chez Greenpeace. Alors… il l’encourage. Et l’une des façons de défricher l’Amazonie consiste à y mettre le feu. » « En Amazonie, il n’y a quasiment pas d’incendie qui ne soit pas volontaire », renchérit Ane Alencar, de l’Institut de recherche environnemental d’Amazonie (IPAM). Les dix communes qui ont le plus défriché en 2019 sont d’ailleurs aussi celles où les incendies ont été les plus importants, précise l’IPAM. Le feu sert à « nettoyer » la zone, une fois extrait le bois, voire à fertiliser les sols…
L’élevage et la culture du soja – le Brésil est le premier exportateur du grain, comme de viande bovine, notamment vers l’Europe – sont les principaux moteurs de la destruction de la plus grande forêt pluviale au monde, auxquels il faut ajouter la spéculation foncière des grileiros, nom donné à ceux qui font main basse sur les terres publiques. « Des mafias sont à l’œuvre pour décimer la forêt, reprend Marcio Astrini. Et le défrichement ne vient pas seul. Dans son sillage, il y a la violence, la pauvreté, le travail forcé. »
● Ouest-France 24/8/2019 : Mme Diaz, ministre de agriculture de Bolsonaro, héritière d’une des plus puissantes familles qui a toujours la main sur les terres du Mato Grosso do Sul (état du centre ouest du Brésil, le plus touché par la déforestation et les incendies) déplore que les autochtones « contrôlent 12 % du territoire national ».
● Des dizaines de milliers foyers d’incendie volontaires ravagent le poumon de la planète. Bolsonaro se moque des prétendues « pressions » qu’on exercerait sur lui. Tous les écologistes vrais doivent en conclure qu’il faut en finir avec cette politique et en finir avec le gouvernement Bolsonaro et rejoindre la classe ouvrière brésilienne pour organiser la grève générale.