le 7 octobre 2023 : pour un Cessez-le-feu immédiat et inconditionnel en Ukraine !

Les derniers mois ont été marqués par une escalade de la guerre qui ravage l’Ukraine depuis 1an et demi. Extension de la guerre sur le territoire russe, offensive ukrainienne appuyée par l’OTAN ont provoqué de part et d’autre de nouveaux massacres.

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Saint Malo : premier avis de grand frais de l’été

Fin de matinée samedi 8 juillet, première journée des vacances scolaires, le parking du magasin Grand Frais de Saint-Malo est bien rempli. Une salariée y distribue un tract adressé aux clients et intitulé « L’équipe caisse de votre magasin Grand Frais Saint-Malo est en grève ».
Le tract poursuit : « Nous revendiquons des mesures d’amélioration de notre pouvoir de vivre, de nos conditions de travail, mais aussi de vos conditions d’accueil ! Une augmentation immédiate du taux horaire à hauteur de 2 euros bruts, l’attribution d’une remise de 15% pour tous les achats effectués dans l’enseigne Grand Frais ou un bon d’achat Grand Frais de 30 euros par mois, la réintégration immédiate de la prime d’ancienneté, l’égalité de traitement sur tous les postes, une meilleure écoute des situations et du mal-être au travail à l’aide de concertations régulières avec les magasins, le remplacement systématique des contrats des personnels absents, la redéfinition des tâches des caissières et l’embauche d’une entreprise de nettoyage pour l’entretien des communs. »
Christelle, présentée comme la coordonnatrice du mouvement, explique la situation. Chaque magasin est juridiquement indépendant, dans chaque magasin il y a la présence de quatre filières : une pour la crèmerie, les fruits et légumes, une pour la boucherie, une pour l’épicerie, une pour la caisse. Seule cette dernière est organisée sous forme d’une société nationale, les trois autres sont organisées sous forme de sociétés couvrant des secteurs géographiques plus restreints. Dans chaque magasin il y a donc présence de quatre employeurs différents. Sauf exception, il ne peut y avoir de représentants élus du personnel car aucune filière de chaque magasin n’atteint le minimum requis permettant des élections professionnelles.
Les salariés de la filière caisse ont demandé l’ouverture de négociations. Leur
direction refuse tout dialogue. A l’instar d’autres magasins Grand Frais en France, les personnels de Saint-Malo, Dinard et Dinan ont décidé la grève, une première ! Ils sont soutenus par leurs collègues des trois autres filières, leur pétition est accueillie avec sympathie par la majorité des clients.
Lors d’une prochaine réunion, il sera décidé de la suite à donner au mouvement.
Actuellement il n’existe pas de syndicat dans les trois magasins de la région, l’union locale malouine de la CGT apporte son soutien (un membre de son bureau était présent à leur côté).

EDF : l’usine marémotrice de la Rance menacée par le plan Hercule

 

Tous les mardis, cet été, les agents EDF se mobilisent avec leurs syndicats (CGT, CFE-CGC, UNSA) pour défendre les emplois et leur outil de travail, contre la réduction des investissements EDF sur cette usine marémotrice (qui produit l’équivalent des besoins énergétiques de la ville de Rennes).

 

 

 

 

 

 

 

Sur le piquet de grève le secrétaire de la section CGT de l’usine nous répond (extraits) :

  • Pour quelles raisons êtes-vous en grève :

« Nous sommes en grève pour défendre l’usine, nous demandons plus de moyens humains et financiers pour maintenir l’usine en bon état. Nous sommes en grève de 85% depuis le 15 juin 2 , chaque mardi. Pour nous c’est un devoir d’alerte car le désinvestissement d’EDF dans ce barrage et les suppressions de poste constituent un danger pour nous et pour les capacités de production d’électricité (…) Le plan « Patrimoine », actuellement en cours, permet tout juste le maintien actuel des machines fonctionnelles et pas plus (Cf Photos : la rouille gagne certains endroits !) … Nos responsables attendent d’avoir 3 machines à l’arrêt pour débloquer des fonds ! …

« Sur le barrage, en quatre ans, il y a eu 17 postes supprimés A la maintenance, il y a 5 ans, nous étions 30, maintenant nous sommes 22. Pour que l’usine tourne la maintenance est sous-traitée et la rouille se développe partout (voir les photos)

  • A l’exploitation nous sommes 12. nous allons être 11 suite à une mutation prochaine , alors que 2 collèges sont en arrêt/ Les 3 ne seront pas remplacés. Nous devrons faire à 9 le travail de 12. »
  • Est ce un mouvement local ou national ?

« Il s’agit d’un mouvement local, mais le désinvestissement d’EDF du Barrage de la Rance fait partie du plan de privatisation/démantèlement (*) réclamé par l’Union Européenne . La fin de concession du barrage est en 2043 mais le plan de financement actuel (insuffisant !) ne va que jusque 2026.”

  • Quelles sont vos revendications ? Nous réclamons :
  • plus de moyens, pour maintenir notre outil de travail et améliorer la production d’électricité verte
  • remplacement des 17 emplois perdus, au fils de départs non remplacés
  • Internaliser la maintenance des 24 turbines (L’usine est unique, seuls les agents EDF peuvent assurer une maintenance de qualité et durable )
  • revalorisation de nos Pour la pénibilité, nous voulons l’égalité des droits/primes entre les agents qu’ils soient mécaniciens ou exploitants

L’abandon annoncé du plan Hercule est un recul de la direction et du Gouvernement Macron, cela nous met en meilleure position mais ça ne suffira pas pour changer la politique d’EDF qui est de laisser se dégrader l’usine marémotrice de la Rance, de réduire les emplois et développer la sous-traitance. Nous allons continuer à nous mobiliser pour défendre notre outil de travail.

 

Correspondants 35

Contact jean-luc SICRE, 06 79 95 51 78