EDF : l’usine marémotrice de la Rance menacée par le plan Hercule

 

Tous les mardis, cet été, les agents EDF se mobilisent avec leurs syndicats (CGT, CFE-CGC, UNSA) pour défendre les emplois et leur outil de travail, contre la réduction des investissements EDF sur cette usine marémotrice (qui produit l’équivalent des besoins énergétiques de la ville de Rennes).

 

 

 

 

 

 

 

Sur le piquet de grève le secrétaire de la section CGT de l’usine nous répond (extraits) :

  • Pour quelles raisons êtes-vous en grève :

« Nous sommes en grève pour défendre l’usine, nous demandons plus de moyens humains et financiers pour maintenir l’usine en bon état. Nous sommes en grève de 85% depuis le 15 juin 2 , chaque mardi. Pour nous c’est un devoir d’alerte car le désinvestissement d’EDF dans ce barrage et les suppressions de poste constituent un danger pour nous et pour les capacités de production d’électricité (…) Le plan « Patrimoine », actuellement en cours, permet tout juste le maintien actuel des machines fonctionnelles et pas plus (Cf Photos : la rouille gagne certains endroits !) … Nos responsables attendent d’avoir 3 machines à l’arrêt pour débloquer des fonds ! …

« Sur le barrage, en quatre ans, il y a eu 17 postes supprimés A la maintenance, il y a 5 ans, nous étions 30, maintenant nous sommes 22. Pour que l’usine tourne la maintenance est sous-traitée et la rouille se développe partout (voir les photos)

  • A l’exploitation nous sommes 12. nous allons être 11 suite à une mutation prochaine , alors que 2 collèges sont en arrêt/ Les 3 ne seront pas remplacés. Nous devrons faire à 9 le travail de 12. »
  • Est ce un mouvement local ou national ?

« Il s’agit d’un mouvement local, mais le désinvestissement d’EDF du Barrage de la Rance fait partie du plan de privatisation/démantèlement (*) réclamé par l’Union Européenne . La fin de concession du barrage est en 2043 mais le plan de financement actuel (insuffisant !) ne va que jusque 2026.”

  • Quelles sont vos revendications ? Nous réclamons :
  • plus de moyens, pour maintenir notre outil de travail et améliorer la production d’électricité verte
  • remplacement des 17 emplois perdus, au fils de départs non remplacés
  • Internaliser la maintenance des 24 turbines (L’usine est unique, seuls les agents EDF peuvent assurer une maintenance de qualité et durable )
  • revalorisation de nos Pour la pénibilité, nous voulons l’égalité des droits/primes entre les agents qu’ils soient mécaniciens ou exploitants

L’abandon annoncé du plan Hercule est un recul de la direction et du Gouvernement Macron, cela nous met en meilleure position mais ça ne suffira pas pour changer la politique d’EDF qui est de laisser se dégrader l’usine marémotrice de la Rance, de réduire les emplois et développer la sous-traitance. Nous allons continuer à nous mobiliser pour défendre notre outil de travail.

 

Correspondants 35

Contact jean-luc SICRE, 06 79 95 51 78

 

NON AUX 1607h LE COMBAT NE FAIT QUE COMMENCER

Questions à 5 salariés EHPAD Ville de Rennes

Question 1: Comme dans toute la France, les employés communaux de la ville de Rennes sont engagés dans la  bataille contre l’augmentation du temps de travail en application de la loi Dussopt. Peux tu faire le point sur la situation aujourd’hui ?

Suite à la loi de Réforme de la Fonction publique de 2019, le gouvernement impose aux collectivités territoriales un alignement annuel du temps de travail à 1607 h. 

Sous prétexte de mettre tous les agents de la Fonction Publique Territoriale à égalité, cette réforme ne prend pas en compte les disparités en terme précisément de conditions de travail.

A la ville de Rennes, un mouvement de contestation a été initié par des agents des bibliothèques, suivis d’autres corps de métiers, et notamment dans le domaine de la santé.

Un préavis de grève est déposé jusqu’au 30 juin 2021 à l’initiative d’une délégation intersyndicale (FO, CGT, SUD, UNSA… Exceptée la CFDT).

Je suis Aide-Soignante en EHPAD, et comme mes collègues du SSIAD, nous sommes concernés par la suppression du Repos Compensateur (suite au week-end travaillé) soit 24 jours par an, et par la suppression de 3,5 jours de congés exceptionnels.

Soit 27.5 jours par an.

A ce jour, les représentants du CCAS et de la DPAg (Direction des Personnes Agées) ne veulent pas entendre nos revendications (maintien des Repos Compensateurs) et proposent une réorganisation effective de nos plannings à compter du 01 Septembre 2022.

 

Question 2: Les tracts syndicaux font  état de revendications de contre-parties à l’allongement du temps de travail, plutôt que d’annuler complètement cet allongement. Qu’en penses-tu ?

Depuis que je travaille comme Aide-Soignante à la ville de Rennes, j’ai constaté que de nombreux collègues ont fait le choix du temps partiel, principalement à cause de la charge de travail.

Les contreparties à l’allongement du temps de travail proposées par notre hiérarchie sont 2 primes :

  • 15 euros / par samedi travaillé
  • 100 euros bruts / dimanche travaillé.  
  • 7 jours de RTT (fort probablement imposés et non choisis)
  • 7 jours pour compenser la pénibilité du métier (A savoir que n’est reconnu pénible que le métier d’Aide-Soignant, et pas ceux d’Infirmiers, ni d’Agents de Restauration…)

Il est certain que ces mesures (encore floues pour la plupart) sont loin de compenser la fatigue entraînée par notre engagement professionnel et nos horaires (coupures sur 12 h, une à 3 fois /mois, horaires de nuit, etc.).

La réduction du temps de travail est selon moi, une solution raisonnable, si nous voulons garantir une qualité des soins et rendre attractifs nos métiers.

Récemment, la crise sanitaire (nous avons souffert d’un cluster en début d’année à l’EHPAD où je travaille) a montré à quel point il est difficile de recruter du personnel compétent pour nous remplacer.

Question 3: Les salariées travaillant le week-end, en EHPAD par exemple, sont confrontées à d’autres remises en cause concernant le travail le samedi et dimanche. Peux-tu en dire un mot ?

Nous travaillons toujours en effectifs réduits les samedi-dimanche et fériés (par exemple, 3 postes d’AS en coupures et donc 3 postes d’AS en moins… Un seul Infirmier les dimanche et fériés en horaire de coupure aussi). 

Pour moi, il s’agit déjà d’une institutionnalisation de la maltraitance. Pourquoi nos Personnes Agées n’auraient-elles pas le droit les week-end et fériés à autant de soins qu’en semaine ?

La réforme actuelle conduit enfin à une régression du Code du travail à travers la non reconnaissance du travail le dimanche.

1607h Les agents municipaux n’en veulent pas !

Ce samedi 29 mai, les portes d’entrée au Thabor le grand parc du centre ville, sont fermées par les agents municipaux et leur syndicats  CGT, FO, SUD, UGICT CGT, UNSA ( à l’exception de la CFDT donc) . Les drapeaux syndicaux ont été fixés sur les grilles.

A l’entrée principale un piquet d’une vingtaine d’employés  est là et distribue un tract à la population : « Rennes la Honte ! Savez vous comment nos élus traitent les agents en première ligne face au COVID ? »

Ça tombe bien l’élu de permanence, Cyrille Morel (Génération s) est venu discuter, visiblement sa préoccupation c’est de faire lever le piquet « il va y avoir 14 mariages cet après midi et il y en aura  certainement qui voudront faire des photos au Thabor, vous y serez confronté », « je comprend vos revendications mais ce n’est pas le sujet »

Une responsable syndicale CGT lui rappelle qu’en 1999 il avait fallait occuper l’hôtel de ville pour obtenir satisfaction », elle ajoute « à l’époque le maire Edmond Hervé nous recevait encore !! » 

C’est un bon résumé de la situation dénoncée par les syndicats. « Ou sont les élus ? on a à faire à des DRH «  , « on nous prend tous nos acquis », « en ce moment je suis au centre de vaccination, une collègue a fait deux malaise » , un autre insiste sur le mal être dans les services. Une autre « c’est une municipalité de gauche et ils font la politique de Macron « 

Le tract intersyndical parle de « régression sociale sans précédent »

On aurait peut être dû commencer plus tôt dit la camarade de la CGT, une chose est sure les salarié(e)s présent(e)s sont déterminés à défendre leurs jours de congés et repos compensateurs du week-end end.

communiqué NON 1607h territoriaux

Pas un jour, pas une semaine, pas une heure, pas une minute de plus ! « Unité de bas en haut et de haut en bas pour l’abrogation de la loi “Dussopt”»,

«À Paris, à Nanterre, au Havre, à Saint-Pierre des Corps, à Nantes, à Montpellier, Rennes,…, aux quatre coins du pays, les travailleurs de la fonction publique territoriale se dressent avec leurs syndicats contre la mise en œuvre de la loi de transformation de la fonction publique, dite loi Dussopt, pour empêcher toute augmentation du temps de travail et le vol de jours de congés. La loi Dussopt, loi du gouvernement Macron, comme beaucoup d’autres, ne peut s’appliquer sans la complicité active, comme à Rennes des municipalités dirigées par l’union de la gauche.

Ces milliers d’agents territoriaux se mobilisent avec leurs syndicats.

A Rennes, Plusieurs centaines de fonctionnaires territoriaux avec leurs syndicats CGT, FO et SUD se sont rassemblés sur le parvis de Rennes Métropole le jeudi 20 mai. Le rassemblement initialement prévu place de la Mairie a été interdit par la préfecture !!! « Interdire aux employés de la ville de se rassembler place de la Mairie c’est indigne » dira une représentante syndicale.

Tous les services sont présents des bibliothèques aux services techniques en passant par les écoles, de nombreuses cantines et crèches sont fermées. « Ce ne sont pas les grévistes, comme le dit la mairie qui remettent en cause le service public, ce sont les politiques depuis des décennies »

Au cours du rassemblement à Rennes un des orateurs a dit “c’est par l’action qu’on les fera plier “. Il a raison.

Cette mobilisation démontre la détermination des agents territoriaux à combattre l’allongement du temps de travail et le vol de jours de congés.

Ils sont placés face à un choix :
* Soit estimer ne pas pouvoir gagner, et alors il faut négocier le moindre mal, perdre le moins possible…
* Soit estimer qu’il faut tout faire pour imposer la préservation de TOUS les jours de congés, de TOUS les acquis.

Mais alors, il faut se donner le moyen de gagner. Le moyen, il y en a un seul : c’est la grève, la grève pour gagner, la grève jusqu’à satisfaction, la grève générale de tous agents, dans tout le pays, s’il le faut !

«L’unité à tous les niveaux est la clé du succès ! »

Cela implique l’unité, l’unité des agents, l’unité des organisations syndicales, sur un même mot d’ordre.

Une chose est sûre, que se constitue le bloc uni de tous les agents avec l’ensemble des syndicats et des fédérations, qu’ils déferlent tous ensemble comme une seule vague, et alors le gouvernement n’aurait pas d’autre choix que de reculer !

Et l’exigence commune qui se fait entendre pourra être satisfaite: l’abrogation de la loi Dussopt !

5 juin, à Paris, le POID organise une manifestation à Paris,
* Une urgence : rompre avec la politique de Macron ! Rompre avec la Vème République !! * Confiscation des 560 milliards versés aux capitalistes !
* Unité pour l’abrogation de la loi Dussopt, pour la défense du statut, la titularisation des

emplois précaires et contre l’augmentation du temps de travail !

Fédération d’Ille et Vilaine du POID Adresse mail : 35poid@gmail.com http://poid-35.fr/

communiqué NON 1607h territoriaux

1607h Les agents municipaux n’en veulent pas !

 Ce samedi 29 mai, les portes d’entrée au Thabor le grand parc du centre ville, sont fermées par les agents municipaux et leur syndicats  CGT, FO, SUD, UGICT CGT, UNSA ( à l’exception de la CFDT donc) . Les drapeaux syndicaux ont été fixés sur les grilles.

A l’entrée principale un piquet d’une vingtaine d’employés  est là et distribue un tract à la population : « Rennes la Honte ! Savez vous comment nos élus traitent les agents en première ligne face au COVID ? »

Ça tombe bien l’élu de permanence, Cyrille Morel (Génération s) est venu discuter, visiblement sa préoccupation c’est de faire lever le piquet « il va y avoir 14 mariages cet après midi et il y en aura  certainement qui voudront faire des photos au Thabor, vous y serez confronté », « je comprend vos revendications mais ce n’est pas le sujet »

Une responsable syndicale CGT lui rappelle qu’en 1999 il avait fallait occuper l’hôtel de ville pour obtenir satisfaction », elle ajoute « à l’époque le maire Edmond Hervé nous recevait encore !! »

C’est un bon résumé de la situation dénoncée par les syndicats. « Ou sont les élus ? on a à faire à des DRH «  , « on nous prend tous nos acquis », « en ce moment je suis au centre de vaccination, une collègue a fait deux malaise » , un autre insiste sur le mal être dans les services. Une autre « c’est une municipalité de gauche et ils font la politique de Macron « 

Le tract intersyndical parle de « régression sociale sans précédent »

On aurait peut être dû commencer plus tôt dit la camarade de la CGT, une chose est sure les salarié(e)s présent(e)s sont déterminés à défendre leurs jours de congés et repos compensateurs du week-end end.

GREVE DES TERRITORIAUX A L’APPEL DE L’INTERSYNDICALE CGT, FO, SUD CE N’EST QU’UN DEBUT!

Plusieurs centaines de fonctionnaires territoriaux se sont rassemblés sur le parvis de Rennes Métropole le jeudi 20 mai. Le rassemblement initialement prévu place de la Mairie a été interdit par la préfecture !!! « interdire aux employés de la ville de se rassembler place de la Mairie c’est indigne » dira l’oratrice de la CGT.

Tous les services sont présents des bibliothèques aux service techniques en passant par les écoles, de nombreuses cantines et crèches sont fermées. « ce ne sont pas les grévistes, comme le dit la mairie qui remettent en cause le service public, ce sont les politiques depuis des décennies »

Le rassemblement est appelé par une intersyndicale CGT, FO et SUD, l’orateur de SUD insiste sur l’unité. « des délégués SUD ont été convoqués par la direction pour qu’ils se retirent de l’intersyndicale, la manœuvre a échoué, nous sommes dans l’intersyndicale et nous y resteront » « Les salariés du département ont obtenu 350€ de compensation, nous aussi devons avoir cette compensation ».

Le mot d’ordre c’est le retrait des 3,5 jours de congés, mais insiste un employé de la bibliothèque des champs libres pour nous c’est beaucoup plus , nous perdons les repos compensateur du samedi et du dimanche, ça peut faire 10 jours de repos en moins!!!!Cela explique que les bibliothèques sont en pointe dans la bataille, déjà en grève le 15 mai. En fait plus on travaille le week-end et plus on perd.

Une employée des crèches dénonce la confusion des mesures, il y a déjà 3 horaires différents et ils veulent allonger le temps de travail à 37h45 en nous donnant des RTT « mais les RTT on ne peut pas les poser, à 18h on peut nous annuler la RTT du lendemain !! »

L’oratrice de la CGT a calculé « que c’est 3,5jours qui nous sont volés ça fait 90 emplois qui ne seront pas créés» Elle conteste que la municipalité soit dans l’obligation d’appliquer la loi. « la libre administration des communes est dans la constitution, certaines municipalités PCF en région parisienne n’appliquent pas la suppression des 3,5 jours ». Elle dénonce le fait que les mesures compensatrices pour les 9 métiers pénibles sont distribuées arbitrairement pour nous diviser « pourquoi 30 minutes hebdomadaires pour les EPAHDet 15 pour les fossoyeurs ? »

Elle annonce que mardi prochain l’intersyndicale sera reçue à la mairie « on ira et on restera s’il le faut »

Pour FO l’orateur confirme que l’intersyndicale demande une compensation complète « jusqu’à aujourd’hui aucune négociation n’a été possible, il est hors de question d’accepter des miettes » Il dénonce l’attitude de la CFDT qui en plus s’est permis de voter l’amputation des œuvres sociales de 200 000 euros au profit des associations. « C’est au Conseil Municipal de voter les subventions sur son budget pas sur celui des salariés. » Il annonce que « l’intersyndicale se joindra à la

manifestation des chauffeurs de bus de Keolis samedi 22 à 10h plaine de Baud » . « CA ne fait que commencer c’est l’action qui les fera plier »

 

 

 

Entretien avec Loïc et Franck, délégués CGT chez Keolis Armor

Présentez-nous Keolis Armor

PREPARATION DE LA GREVE.

Loïc et Franck On est 485 salariés répartis sur 6 dépôts (certains sont de simples parkings) sur le département d’Ille et Vilaine. Il y a peu nous étions plus de 500 mais une soixantaine d’entre nous ont été transférés chez Transdev avec des pertes de salaires allant de 200 à 270 euros par mois…. Keolis Armor travaille en délégation de service public pour la Région Bretagne et en sous traitance pour Keolis pour les transports de voyageurs sur Rennes Métropole, sur les lignes qui vont de Rennes vers la périphérie.

Par rapport à Keolis on a une convention collective (routier/voyageur) nettement moins avantageuse.

Vous êtes en période de NAO (négociations salariales) comment cela se passe-t-il ?

Loïc et Franck Nous sommes 3 syndicats sur l’entreprise CGT, FO et CFDT. On travaille ensemble pour ces négociations. Aucun syndicat n’est représenté sur tous les dépôts. Avec l’union c’est mieux on touche tous les salariés. La première réunion a été totalement négative, la direction nous a proposé une enveloppe de 50000€ pour tout le monde ça fait environ 103€ par salarié. On se moque de nous.

Quelles sont vos revendications ?

Loïc et Franck On demande une augmentation des salaires de 1,3%, on veut une prime Macron de 250€ l’augmentation du ticket restaurant de 6,5 à 9€, la majoration des heures de nuit et de dimanche à 70% actuellement c’est 60 et 65%. Pour les chauffeurs occasionnels on demande que leur temps de travail soit payé en cas d’annulation dans le délai de prévenance de 3 jours. On demande aussi que ceux qui font du transport scolaire bénéficie de 25 minutes pour le nettoyage du car comme c’est le cas pour le transport passager. On demande également que notre repos journalier soit de 11 h consécutives et l’amplitude de la journée de 12h maxi alors qu’ils sont de 10h et de 13h pour le moment et on demande enfin que le passage de l’effectif en dessous du seuil de 500 ne s’accompagne pas d’une baisse du nombre d’heures pour les élus et de la suppression des 20h mensuelles pour les représentants syndicaux.

Et donc….

Loïc et Franck Nous avons tous en mémoire la grève il y a deux ans. 80% des salariés avaient fait grève à l’appel des 3 syndicats. On avait donné la consigne de laisser les bus ou ils étaient au départ de la grève. La direction avait été obligée de passer de 0,5 à 1 ,8 d’augmentation. Cette année on les a prévenus, si elle reste sur ses positions à la 2ème réunion il y aura grève. On a fait une information aux salariés. Comme nous sommes en délégation de service public nous devons notifier la grève 15 jours avant et confirmer par un préavis 5 jours avant. Tout est prêt, la balle est dans le camp de la direction.

 

Non à la privatisation de l’EHpad de Bourg des Comptes ! Soutien à la grève des salariées !

Le POID apporte son soutien aux salariées de l’EHPAD de Bourg des Comptes et à leurs organisations syndicales, qui vont faire grève à nouveau mardi 11 mai pour défendre leur statut, leurs conditions de travail et la qualité de la prise en charge des résidents.

Les salariées de l’EHPAD « les Rondines » à Bourg des Comptes doivent en effet affronter depuis plusieurs mois, une opération visant à privatiser l’EHPAD qui est un EHPAD communal. Cette opération est menée conjointement par la majorité municipale, l’Agence Régionale de Santé et la majorité PS-PC du Conseil Départemental.

La privatisation des services publics, c’est la politique de Macron, donc de l’ARS. Mais force est de constater que cette politique est relayée par la majorité du Conseil Départemental en la personne de la vice-présidente chargée des solidarités et de tous les élus qui se taisent sur cette honteuse tentative de privatisation.

La situation pandémique, le nombre grandissant de personnes âgées dépendantes nécessitent de développer le service public de l’accueil des personnes âgées. Tout le monde souligne la difficulté de recruter des personnels qualifiés dans ce secteur aux conditions de travail reconnues difficiles. Tout le monde souligne le retard de la France au niveau du « ratio »de personnel soignant par résident, par rapport à des pays comparables.

Comment comprendre dès lors cet acharnement à vouloir privatiser cet EHPAD, alors qu’on sait que la privatisation s’accompagnera inévitablement d’une recherche de rentabilité accrue au détriment des effectifs et conditions de travail et des résidents.

Plus que jamais l’heure est à l’union de la population, de toutes celles et ceux qui sont attachés aux services publics, avec les salariées et leurs organisations syndicales pour bloquer définitivement cette tentative de privatisation.

Fédération d’Ille et Vilaine du POID Adresse mail : 35poid@gmail.com http://poid-35.fr/

communiqué ehpad bourg des comptes 7 mai 2021

Grève et manifestation pour défendre l’EHPAD communal de Bourg des Comptes contre la privatisation

 

Fait sans précédent, près d’une centaine de manifestants ont parcouru les rues de Bourg des Comptes, commune de 3200 habitants au sud de Rennes, le mardi 11 mai. Partant de l’EPAHD les Rondines pour rejoindre la mairie ou le maire recevait une délégation des salariées de l’EPADH.

Derrière les salariées de l’EPADH, massivement en grève (la totalité des titulaires) il y avait la population mobilisée par le comité de soutien et des délégations syndicales CGT, FO, FSU et SUD.

Les mots d’ordres des manifestants sont sans ambiguïté : « la privatisation il n’en est pas question », « non à la privatisation de l’EPAHD les Rondines »

La tentative de privatisation est menée de concert par l’ARS, le Conseil départemental (union de la gauche) et le maire de la commune.

Dans le rassemblement un retraité CGT dira « il y a des vagues de départs des directeurs d’EPADH qui doivent sans arrêt répondre aux injonctions de l’ARS pour réduire les dépenses

Paroles de grévistes et de manifestantes :

« On continue la bataille, notre décision est prise, le maire a dit qu’il avait des pistes mais nous on veut garder l’EPAHD tel qu’il est »

« L’ARS et le département sont venus en voiture avec chauffeur, nous demander si nous avions des questions à poser, mais nous on ne fera pas de demande de détachement, on est toutes d’accord »

« On change de directrice tous les ans, la directrice actuelle vient d’annoncer qu’elle s’en va, elle était monopolisée par la privatisation »

« Aujourd’hui c’est l’EPAHD, demain la cantine scolaire, déjà l’entretien des jardins est sous-traité » « Le service public c’est l’ADN de la commune »
« C’est une maison chaleureuse, on veut garder ça »

Les manifestants ont trouvé la petite salle derrière la mairie où avait lieu la rencontre entre le maire et la délégation. Sortant de la salle à la demande des manifestants, le maire a dit que « puisque les salariées ne le voulaient pas, il n’y aurait pas de transfert à la fondation Partage et Vie, qu’il rechercherait en concertation avec les représentants des salariés une autre solution. »

Il ne s’est pas engagé à maintenir l’EHPAD public.