Une illusion mortelle

La confrontation publique entre deux piliers de l’État, la police et la justice, crée une situation inédite en France depuis la fondation de la Ve République.

D’un côté, la police nationale, dont le directeur général (DGPN) se prononce pour la libération d’un policier placé en détention provisoire dans le cadre d’une instruction judiciaire pour violences policières commises à Marseille. Cette prise de position est couverte par Darmanin, dont l’entourage a fait savoir à France Info que « le DGPN avait toute la confiance du ministre ». Continuer la lecture

Le gouvernement veut 60 Milliard de coupures supplémentaires dans le Budget.

Selon le rapport annuel de la Cour des comptes sur les finances publiques publié le 29 juin, la France sera le seul pays de la zone euro à avoir un déficit supérieur à 3 % du PIB en 2026. Alors, il faut couper dans le budget ! Il faudra en effet trouver chaque année 12 milliards d’euros de coupes, soit en cumulé, près de 60 milliards d’ici 2027.

Mais qui est responsable du déficit ? Continuer la lecture

Non à la division, c’est à Macron qu’il faut s’attaquer !

En six ans de présidence, Macron a provoqué le mouvement des gilets jaunes, six mois de grèves et de manifestations ouvrières par millions contre la réforme des retraites et la flambée de révolte à la suite du meurtre de Nahel. Rien de commun en apparence entre ces trois explosions sociales… hormis qu’elles ont été nourries par une même conviction, celle d’une injustice sociale croissante. Continuer la lecture

Saint Malo : premier avis de grand frais de l’été

Fin de matinée samedi 8 juillet, première journée des vacances scolaires, le parking du magasin Grand Frais de Saint-Malo est bien rempli. Une salariée y distribue un tract adressé aux clients et intitulé « L’équipe caisse de votre magasin Grand Frais Saint-Malo est en grève ».
Le tract poursuit : « Nous revendiquons des mesures d’amélioration de notre pouvoir de vivre, de nos conditions de travail, mais aussi de vos conditions d’accueil ! Une augmentation immédiate du taux horaire à hauteur de 2 euros bruts, l’attribution d’une remise de 15% pour tous les achats effectués dans l’enseigne Grand Frais ou un bon d’achat Grand Frais de 30 euros par mois, la réintégration immédiate de la prime d’ancienneté, l’égalité de traitement sur tous les postes, une meilleure écoute des situations et du mal-être au travail à l’aide de concertations régulières avec les magasins, le remplacement systématique des contrats des personnels absents, la redéfinition des tâches des caissières et l’embauche d’une entreprise de nettoyage pour l’entretien des communs. »
Christelle, présentée comme la coordonnatrice du mouvement, explique la situation. Chaque magasin est juridiquement indépendant, dans chaque magasin il y a la présence de quatre filières : une pour la crèmerie, les fruits et légumes, une pour la boucherie, une pour l’épicerie, une pour la caisse. Seule cette dernière est organisée sous forme d’une société nationale, les trois autres sont organisées sous forme de sociétés couvrant des secteurs géographiques plus restreints. Dans chaque magasin il y a donc présence de quatre employeurs différents. Sauf exception, il ne peut y avoir de représentants élus du personnel car aucune filière de chaque magasin n’atteint le minimum requis permettant des élections professionnelles.
Les salariés de la filière caisse ont demandé l’ouverture de négociations. Leur
direction refuse tout dialogue. A l’instar d’autres magasins Grand Frais en France, les personnels de Saint-Malo, Dinard et Dinan ont décidé la grève, une première ! Ils sont soutenus par leurs collègues des trois autres filières, leur pétition est accueillie avec sympathie par la majorité des clients.
Lors d’une prochaine réunion, il sera décidé de la suite à donner au mouvement.
Actuellement il n’existe pas de syndicat dans les trois magasins de la région, l’union locale malouine de la CGT apporte son soutien (un membre de son bureau était présent à leur côté).

Ecole – Lu dans Ouest-France

Colère contre la carte scolaire des collèges, à Rennes : « La concertation va se poursuivre »

À partir de la rentrée 2024, une nouvelle carte scolaire va se mettre en place dans collèges publics, à Rennes. Face aux interrogations des parents d’élèves, le Département promet de continuer la concertation après l’été.

À partir de la rentrée 2024, la carte scolaire va être modifiée dans les collèges publics de Rennes et de la métropole.
À partir de la rentrée 2024, la carte scolaire va être modifiée dans les collèges publics de Rennes et de la métropole. | ARCHIVES OUEST-FRANCE

La carte scolaire des collèges rennais et de la métropole rennaise va changer à partir de la rentrée 2024. Objectif, comme le rappelle le département d’Ille-et-Vilaine, « créer les conditions de réussite de tous les élèves en assurant l’équilibre des effectifs, tout en favorisant la mixité sociale au sein des établissements ».

Malgré une consultation des parents d’élèves organisée en juin, avec plusieurs ateliers, des familles ont fait part de leurs inquiétudes. Jeanne Larue, la vice-présidente déléguée à l’éducation, veut les rassurer.

Jeanne Larue, la vice-présidente du conseil départemental déléguée à l’éducation. | FRANCK HAMON

Pablo-Picasso, Albert-de-Mun, Villeneuve… Dans plusieurs écoles rennaises, les parents d’élèves s’inquiètent au sujet de la future carte scolaire. Vous vous attendiez à ces réactions ?

Je suis allée rencontrer des parents d’élèves. Quand les écoles m’invitent, je viens. Ce qui ressort de ces réunions, ce sont d’abord les contraintes individuelles que chacun exprime, c’est normal. Mais au-delà, ce que je retiens surtout, c’est l’énorme angoisse parentale autour de l’avenir des enfants. Dès l’école, on se projette déjà sur quel master fera son fils à l’université…

Des familles auraient aimé être davantage consultées, que leur répondez-vous ?

En juin, dès l’annonce de la réforme de la carte scolaire, nous avons organisé une consultation avec plusieurs ateliers. Ces échanges ont été d’une qualité exceptionnelle, des parents ont proposé des solutions auxquelles on n’avait pas pensé. Au départ, nous avions prévu de faire cette concertation avec des représentants de parents d’élèves. Le retour que nous avons, c’est qu’il faut l’élargir à un plus grand nombre de parents. Nous l’avons pris en compte.

La consultation va-t-elle se poursuivre ?

Oui, on va retourner sur le terrain dès la rentrée, et on aura épuré des scénarios de carte scolaire pour tenir compte des remarques. En septembre, on tiendra une grande réunion avec les parents. En fin d’année, on expliquera les raisons de nos choix.

Quel va être le calendrier dans les prochains mois ?

Les choix seront faits à la fin de l’année. La nouvelle carte scolaire entrera en application à partir de la rentrée 2024. Pas d’un seul coup, mais par étapes. Par exemple, pour le collège de Cleunay, nous attendrons la fin des travaux de rénovation. Notre souhait, c’est de ne pas imposer de manière technocratique, verticale. Nous voulons que cette réforme soit partagée.

Comment éviter que les fratries soient séparées ?

Certains parents se focalisent sur les projets de montée alternée. Pourtant, les avis sont partagés. D’autres souhaitent que le collège des Ormeaux s’ouvre à une autre population. Un scénario prévoit d’ailleurs d’y accueillir des enfants de l’école Clémenceau, venus de Bréquigny. Des parents ont également réfléchi à une autre proposition : une montée alternée, mais sur deux années (la 6e et la 5e dans un collège, la 4e et la 3e dans un autre).

Quel accompagnement financier pour les familles ?

Si on déplace des enfants plus loin, on est conscient qu’il y aura des frais de demi-pension, de transports. Jean-Luc Chenut, le président du conseil départemental, est très attentif à ces questions. Le Département, avec Rennes métropole, veillera à mettre en place des aides pour absorber les coûts supplémentaires pour les familles.

Certains parents mettent en doute l’efficacité de la réforme pour la mixité sociale ?

C’est comme un abcès qu’il faut crever, il faut éviter à l’avenir que l’urbanisme ne marque au fer rouge certains enfants. À Villejean, par exemple, on a soif d’égalité, on ne veut pas que la destinée des enfants soit fixée dès le début et pour toujours par leurs origines sociales. Il faut une réponse éducative d’égalité, c’est l’objectif de cette nouvelle carte scolaire.

Ecole – Lu dans Ouest-France

« Les fratries seront séparées » : À Rennes, la colère monte contre la carte scolaire des collèges

La nouvelle carte scolaire qui entrera en vigueur à partir de 2024, dans les collèges publics rennais, suscite l’opposition de parents d’élèves. Après Pablo-Picasso, c’est au tour de l’école Albert-de-Mun de se mobiliser. Mercredi 5 juillet 2023 soir, les familles ont rencontré Jeanne Larue, la vice-présidente du conseil départemental en charge de l’éducation.

Les parents d’élèves de l’école Albert-de-Mun se sont réunis, mercredi soir, pour rencontrer, à leur demande, l’élue du Département en charge de l’éducation.
Les parents d’élèves de l’école Albert-de-Mun se sont réunis, mercredi soir, pour rencontrer, à leur demande, l’élue du Département en charge de l’éducation. | OUEST-FRANCE

Le département d’Ille-et-Vilaine veut mettre en place une nouvelle carte scolaire dans les collèges publics, afin de favoriser la mixité sociale.

La mesure entrera en vigueur progressivement, à partir de la rentrée 2024. Mais dès à présent, des parents d’élèves expriment leurs réserves.

« Profond désaccord » avec la réforme

La semaine dernière, les parents de l’école Pablo-Picasso avaient fait part de leur opposition, souhaitant que leurs enfants continuent d’aller au collège du Landry tout proche.

Mercredi 5 juillet soir, nouvelle mobilisation, cette fois dans le quartier sud-gare, où les familles de l’école Albert-de-Mun se sont réunies pour rencontrer Jeanne Larue, la vice-présidente du conseil départemental en charge de l’éducation.

Avant la réunion, les parents d’élèves ont exprimé leur « profond désaccord » avec ces nouvelles mesures. Les élèves n’iraient plus forcément au collège des Ormeaux, ils seraient orientés dès la 6e vers La Binquenais. « En augmentant la distance entre les collèges et les domiciles, nous risquons de rendre les trajets plus longs et plus dangereux », alertent les parents.

« Frères et sœurs seront séparés »

Ils s’inquiètent aussi pour les fratries. « Comment gérer cette réalité où les frères et les sœurs ne pourront plus se rendre ensemble au collège ? » Et pour les enfants qui ont noué des liens avec leurs camarades dès l’école. « Ils vont être répartis dans des établissements différents. Or, les relations sociales sont une partie essentielle de l’enfance. »

L’aspect financier est également important à leurs yeux. « Y aura-t-il des aides ou des transports scolaires mis en place par le Département ? » Dans ce quartier sud-gare, les habitants sont plutôt favorisés, mais ils ne veulent pas être caricaturés comme des privilégiés. « Les impôts que nous payons doivent contribuer à une meilleure qualité de vie pour nos familles. »

Quelle efficacité pour la mixité sociale ?

Plus généralement, les parents d’élèves de l’école Albert-de-Mun s’interrogent pour savoir si une telle réforme va réellement favoriser la mixité sociale. « On nous présente des statistiques, des chiffres. Y a-t-il des études fiables, des preuves tangibles que ces mesures produiront les résultats escomptés ? »

Selon eux, il serait plus judicieux d’allouer ces ressources « au fonctionnement des collèges existants, qui souffrent déjà d’un manque criant de moyens ». À l’issue de la rencontre, les parents espèrent être entendus. Le Département rendra sa décision en fin d’année.

Ecole – Lu dans Ouest-France

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Dans les collèges rennais, une nouvelle carte scolaire pour favoriser la mixité sociale

Le département d’Ille-et-Vilaine va consulter les parents des futurs collégiens pour engager une refonte de la carte scolaire, à partir de la rentrée 2024. Avec davantage de mixité sociale, il espère renforcer l’égalité des chances et de la réussite de tous les élèves.

À partir de la rentrée 2024, la nouvelle carte scolaire va concerner les collèges publics de Rennes et de la première couronne.
À partir de la rentrée 2024, la nouvelle carte scolaire va concerner les collèges publics de Rennes et de la première couronne. | ARCHIVES OUEST FRANCE

La mixité sociale à l’école fait beaucoup parler en ce moment. Gaëlle Rougier, adjointe à l’éducation à la ville de Rennes, souhaite que l’enseignement privé s’investisse davantage, car « il attire plutôt des publics favorisés ». De son côté, Michel Pellé, directeur diocésain de l’enseignement catholique en Ille-et-Vilaine, considère que l’école privée « n’a pas à rougir, elle prend toute sa part au service public d’éducation ».

Les écarts de réussite

Le conseil départemental, pour sa part, réfléchit à une profonde refonte de la carte scolaire des collèges publics rennais à partir de la rentrée 2024. Toujours pour favoriser la mixité sociale. « Toutes les études le montrent, c’est en France que les écarts de réussite se creusent le plus à l’issue de l’école », constate Jean-Luc Chenut, le président du Département.

Jeanne Larue, vice-présidente du conseil départemental d’Ille-et-Vilaine en charge de l’éducation, avec Jean-Luc Chenut, président. | OUEST-FRANCE

« Le statu quo n’est pas une solution. La volonté politique seule ne suffira pas, mais sans volonté politique, on ne bougera pas. » Un constat partagé par Jeanne Larue, vice-présidente en charge de l’éducation. « En fonction des quartiers, les inégalités scolaires ne font qu’aggraver les inégalités sociales. »

Une réunion avec les parents

Le conseil départemental va donc faire évoluer les périmètres de recrutement des collèges publics. Depuis un an, il a engagé une vaste réflexion en lien étroit avec les services de l’Éducation nationale et les communes concernées (la Ville de Rennes et sa première couronne). Les parents d’élèves sont également associés (ceux dont les enfants sont scolarisés du CP au CM1 dans les écoles de Rennes, Chantepie, Saint-Grégoire, Thorigné-Fouillard et Vezin-le-Coquet).

La concertation va débuter dès ce mois-ci. Lundi 5 juin, une rencontre avec l’ensemble des parents volontaires aura lieu aux Archives départementales, dans le quartier de Beauregard, afin de réaliser un diagnostic. Entre le 12 et le 20 juin, des ateliers vont se tenir dans quatre secteurs, pour s’exprimer sur les différents scénarios. En fin d’année, le Département tranchera sur la nouvelle carte scolaire.

Lire aussi : ENQUÊTE. À Rennes, la mixité scolaire en panne dans les écoles, collèges et lycées

Plusieurs scénarios possibles

À quels changements faut-il s’attendre ? On le saura en fin d’année, puisque la carte scolaire des collèges publics va changer progressivement en 2024, 2025 et 2026. Mais dès à présent, on peut imaginer des scénarios innovants, à l’image de ce qui a pu être réalisé dans d’autres grandes villes en France, comme à Toulouse.

« Les écoles ne seront pas nécessairement rattachées au collège le plus proche, prévient Jean-Luc Chenut. Cette logique de proximité a tendance à pérenniser des situations de ségrégation sociale. » Un secteur multi-collèges existe déjà depuis 2016 avec Rosa-Parks, Emile-Zola et Anne-de-Bretagne. Il permet à des élèves de Villejean de fréquenter des collèges du centre-ville.

Et dans le privé ?

Autre pratique qui pourrait voir le jour à Rennes, « la montée alternée, avec un binôme de collèges. Une année, tous les 6e vont au collège A. L’année suivante, tous sont accueillis au collège B, décrit Jeanne Larue. Cela permet un brassage. »

Fermetures de classes, enseignants non remplacés : l’école publique est-elle menacée ?

En parallèle, le Département mène des discussions avec la Direction diocésaine de l’enseignement catholique. « À la différence du public, il n’y a pas de carte scolaire, rappelle Jean-Luc Chenut. Mais nous travaillons sur les crédits d’investissement mobilisés au titre de la loi Falloux en privilégiant, par exemple, les établissements qui pratiquent la tarification à trois niveaux. »

Ecole – Lu dans Ouest-France

Mixité sociale à l’école : à Rennes, le protocole signé avec l’école privée « irrite »

L’Éducation nationale a signé un protocole d’accord sur la mixité sociale et scolaire à l’école avec l’enseignement catholique sans contrepartie. Ce protocole suscite de la déception auprès de nombreux élus locaux. À Rennes, Gaëlle Rougier, adjointe à l’Éducation, ne cache pas son « irritation » vis-à-vis de cette politique.

Gaëlle Rougier, Europe Écologie Les Verts (EELV), adjointe à l’Éducation, à Rennes.
Gaëlle Rougier, Europe Écologie Les Verts (EELV), adjointe à l’Éducation, à Rennes. | PHOTO : OUEST-FRANCE

Gaëlle Rougier, vous êtes adjointe à la maire de Rennes en charge de l’Éducation. Que pensez-vous du protocole d’accord signé entre le ministère de l’Éducation et l’enseignement catholique sur la mixité sociale et scolaire ?

Cela suscite beaucoup de déception chez de nombreux élus locaux. Pour moi, je parlerais même d’une forme d’irritation. Ce protocole n’aboutit à aucun quota de boursiers ni d’objectifs contraignants pour l’enseignement privé. À l’heure où les collectivités ont tant de difficultés à maintenir le niveau de financement nécessaire dans les écoles, les centres de loisirs et dans les quartiers auprès des familles en difficulté, pour accueillir le handicap, ces annonces font mal.

S’attaquer aux inégalités scolaires et favoriser la mixité demandent que chacun contribue. Certes, la ségrégation à l’école est multifactorielle : spatiale entre quartiers riches et pauvres, entre le public et le privé et entre les filières générales et professionnelles. Mais c’est factuel : l’enseignement privé attire plutôt des publics favorisés. Or, alors que nous demandons des contreparties à n’importe quelle association que nous finançons, nous ne pourrions rien exiger de l’enseignement privé, financé à 70 % par de l’argent public ?

Lire aussi : Mixité sociale à l’école : le privé catholique signe un protocole mais refuse la contrainte

C’est loin des ambitions initialement affichées par le ministre Pap Ndiaye qui, au mois de mars, parlait « d’exiger » de l’enseignement privé qu’il favorise la mixité des élèves…

Le ministre a été abandonné très tôt par sa majorité. On sentait que ce serait difficile pour lui d’aboutir à quelque chose de constructif. Localement, on travaille bien avec l’Éducation nationale, mais sans accord sur les objectifs et les moyens au niveau national, tout ce que l’on pourra engager pour améliorer la mixité sociale aura un résultat marginal. On aurait besoin d’un cadre national pour l’enseignement catholique, mais aussi les collectivités et les élus.

Lire aussi : ENQUÊTE. À Rennes, la mixité scolaire en panne dans les écoles, collèges et lycées

Quelles solutions envisager alors ?

Le problème c’est la question de l’offre. Comment rendre le service public attractif ? Il faut un « plan Marshall » de l’école publique : investir dans les écoles qui en ont besoin, revaloriser le métier d’enseignants, donc leur rémunération sans contrepartie, leur formation, les remplacements ; recruter et assurer des moyens dans les zones d’éducations prioritaires où demeure une incertitude sur l’avenir de ce réseau alors que c’est le seul dispositif existant pour corriger les inégalités scolaires.

Il faudrait également des outils de concertation avec le privé et les collectivités. Et l’école inclusive demeure une injonction qui pèse presque exclusivement sur l’enseignement public. En attendant, nos exercices budgétaires sont contraints. À Rennes, l’éducation reste une priorité donc on maintient un haut niveau d’investissements dans l’accompagnement du handicap, des séjours vacances, des familles défavorisées, du temps périscolaires, mais, là, les collectivités versent un forfait communal à l’enseignement privé mais ne doivent pas exiger de contrepartie ou d’effort en retour, c’est choquant.